Heavy Trash – Angoulême Festival, Angoulême, France (29 January 2011)

Heavy Trash performing with the artists Baru, Jean-Christophe Chauzy and Flao at Angoulême Festival, Angoulême, France on 29 January 2011.

“21h00. Entrée en scène des dessinateurs. Baru est épaulé par Jean-Christophe Chauzy et Benjamin Flao. Les amplis crépitent. Matt Verta-Ray et Jon Spencer débarquent sur la scène, empoignent leurs guitares et lancent le show en compagnie de PowerSolo. Il ne faut que quelques minutes pour que les dessins collent à la musique de ces rejetons spirituels de Chuck Berry, Bo Diddley et autres pionniers du rock’n’roll. Derrière le groupe, l’écran se remplit de scènes de bagarres, de perfecto déchirés, et de larges guitares,…

Le final s’approche, ce sont les dessinateurs qui mettent le feu au poudre. Les dessins sont empilés, badigeonnés de peinture, avant d’être enflammés !

Heavy Trash saccage la scène pour donner le change. Point final d’une soirée exceptionnelle. Pour ceux qui en doutaient, Baru a rappelé que « bande dessinée était l’autre nom du rock’n’roll. »” – MDS / actuabd.com

Heavy Trash line-up:

Jon Spencer
Matt Verta-Ray
Kim Kix
Atomic Child
JC Benz

PARTIAL SET LIST:

Say Yeah
Punk Rock Mama
(Sometimes You Got To Be) Gentle
Chopt Face
Gee, I Really Love You
This Day Is Mine
Sweet Little Bird
Panik

Photo (1): Louvier Isabelle
Photos (2 – 4): Video Screen Grabs
Photos (5 – 8): Thomas Welraeds / actuabd.com

Videos from the event:
14m live footage: http://www.youtube.com/watch?v=8qji2B9WtD0
Jon Spencer drawing: http://www.youtube.com/watch?v=YnokhWmLh-k

INFORMATION (from bdangouleme.com):

“ILLUSTRÉ PAR BARU, CHAUZY & Flao

Des new-yorkais passionnés de rockabilly et deux auteurs qui, depuis toujours, trempent leurs pinceaux dans un grand bol de musique. L’événement rock du Festival.

De longue date, on savait Baru, président du jury de ce 38e Festival, passionné par le rock, son esthétique, son énergie. N’avait-il pas signé dès les années 80, dans sa trilogie Quéquette Blues, quelques-unes des plus belles planches que la bande dessinée française ait consacrées à cette alchimie mystérieuse qui, depuis des lustres, aimante et cristallise les pulsions adolescentes autour d’une paire de guitares, d’une batterie et d’un pied de micro ?

Un compagnonnage ancien qui trouvera encore à s’exprimer en janvier 2011 – mais cette fois dans une configuration spectaculaire qu’on n’avait sans doute encore jamais vue. C’est Baru lui-même, en effet, qui montera sur les planches du théâtre d’Angoulême pour y donner la réplique, live et en images, au concert attendu du groupe Heavy Trash.

Heavy Trash ? Formellement, le groupe ne compte que deux membres, Jon Spencer et Matt Verta-Ray, même si divers musiciens, au gré de leurs tournées, viennent fréquemment leur donner la main. Ces New-Yorkais ne sont pas des inconnus, loin de là. Nourris d’influences blues, punk, country et rockabilly, Jon Spencer et son rock-garage arpentent la scène américaine depuis pas loin de deux décennies – essentiellement sous la bannière du groupe dont le musicien a longtemps été l’inspirateur et la principale figure, The Jon Spencer Blues Explosion, raccourci plus tard en Blues Explosion. Une dizaine d’albums au compteur et un pedigree d’une trempe plutôt pure et dure, qui, tant sur le continent américain qu’en Europe, lui ont valu un public d’inconditionnels, à la fois exigeant et fidèle.

Au fil de ses nombreuses collaborations et pérégrinations musicales, Jon Spencer a notamment croisé la route du groupe Speedball Baby, dont est issu le guitariste Matt Verta-Ray, grand admirateur de Charlie Feathers, Eddie Cochran et autres Gene Vincent – voilà pour la seconde composante d’Heavy Trash, dont l’acte de naissance remonte à 2005. Ensemble, l’un et l’autre ont élaboré une musique habitée, nerveuse (se reporter, pour l’exemple, à leur dernier album paru, Midnight Soul Serenade), et construit l’un de ces répertoires fortement typés – on pense aux Stray Cats, un peu, ou aux Cramps, souvent – qui continuent à faire la gloire et l’intérêt de la musique rock outre-Atlantique.

Avec de telles références, c’est donc sur une prestation scénique à forte coloration rockabilly et garage qu’on devrait pouvoir compter sur la scène du théâtre d’Angoulême. Parfait pour le subtil exercice de création collective et en partie improvisé qu’est toujours un concert illustré, avec une tessiture sonore qu’on pourrait presque croire calibrée tout exprès pour Baru. Lui qui ne rate jamais une occasion de rappeler que la bande dessinée, à l’instar du rock, est aussi une expression des corps, pourra, à même les planches, laisser jaillir un trait qui, comme un chorus, doit beaucoup à l’inspiration du moment.

Et pour muscler encore davantage le dispositif, Baru sera soutenu par deux comparses de poids : Benjamin Flao & Jean-Christophe Chauzy, deux brillants techniciens du dessin live sans filet et, ce n’est pas indifférent, eux aussi admirateurs éternels des Cramps.”